Après une suspension du permis de conduire pour cause de conduite en état d’ivresse, il faut passer un bilan sanguin pour pouvoir récupérer le papier rose. Cette forme de bilan ne serait toutefois pas suffisante selon le communiqué « Alcool et sécurité routière » publié le 9 janvier par l’Académie nationale de pharmacie.
En effet, le conducteur peut continuer à boire de l'alcool régulièrement, arrêter sa consommation quelques jours avant le bilan et passer l'épreuve du test sanguin sans aucun obstacle. De plus, certains médicaments peuvent le rendre faussement positif.
L'Académie nationale de pharmacie préconise donc d'avoir systématiquement recours à un test capillaire avant de restituer un permis de conduire: « En cas de suspension de permis de trois mois, il suffit de prélever trois centimètres de cheveux pour prouver l’abstinence ou à l’inverse la consommation d’alcool durant ces trois mois. »
Ce test, facile à réaliser, permet d’évaluer la concentration en éthylglucuronide dans les cheveux: supérieure à 30 picogrammes par milligramme, elle témoigne d'une consommation d'alcool supérieure à 60 g par jour (soit six verres). Ainsi, si la personne concernée a récemment absorbé un alcool, disparu depuis de son organisme, le marqueur retracera l'histoire de sa consommation dans le temps.
Ce type d'analyse est déjà pratiqué notamment en Belgique, en Suisse, en Allemagne, et aux Etats-Unis. Sans être appliqués, les tests capillaires sont déjà intégrés dans la loi française.
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