En janvier 2014, Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, avait annoncé son souhait «d’expérimenter la baisse des vitesses à 80 km/h sur les routes secondaires ». L’actuel locataire de la place Beauvau, Bernard Cazeneuve, s’apprête à tenir cette promesse à la veille d’une réunion du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) le 8 décembre à l’Assemblée Nationale.
« L’opinion publique étant résolument opposée à une baisse généralisée des limitations de vitesse en France, cette expérimentation de deux ans ne devrait porter que sur quelques portions de route réputées accidentogènes », affirme le délégué général de 40 Millions d’automobilistes, Pierre Chasseray.
Cette mesure intervient à la fin d’une année 2014 noire sur les routes après douze années de baisse de la mortalité routière. Faire passer de 90 à 80 km/h la vitesse autorisée sur l'ensemble des routes bidirectionnelles, à deux voies, où ont lieu 66 % des accidents, pourrait épargner chaque année 450 morts selon certains experts.
Le ministre serait susceptible de prendre en compte d’autres propositions du CNSR, comme l’installation systématique d’éthylotests antidémarrage sur les voitures des conducteurs condamnés pour conduite sous l’emprise d’un état alcoolique ou la généralisation dans les véhicules neufs de boîtes noires enregistreuses de données routières.
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